ZOOM ‘ART 7 : Igor KUBALEK dans son essai « Propos sur la démarche figurative en art actuel » survole la figuration en peinture actuelle.
Pour la petite histoire
L’évolution de l’art est continue. Il n’y a pas de révolution. La révolution présume une violente destruction constructive schumpétérienne de ce qui a été transmis et de l’imposition d’une tabula rasa pour prétendument construire un nouveau monde. L’éclectisme n’est pas contraire à l’expression artistique. Il n’y a pas d’art, mais uniquement des artistes. Le fondement idéologique de l’art contemporain après la Deuxième Guerre Mondiale correspond à l’hégémonie occidentale des USA : l’abstraction de Bauhaus était la pierre fondatrice de cette nouvelle église conceptuelle et internationale avec son style : pur, rationnel, froid, utilitaire. L’affinité de regroupement s’opère naturellement par le même « goût ». Ceux qui résistent à ces pressions du marché et de l’anti-marché, s’agrègent selon leurs sensibilités réciproques pour former le(s) groupe(s) basé(s) sur leur affinité, voire singularité collective, pour utiliser le vocabulaire de Pierre Rastany. L’artistes restent solitaires.

Igor Kubalek: Dream, Last Calling III. Huile sur toile ; 97 * 130 cm 60F, 2018.
La vie sans parousie
La vie est un jeu éphémère, ponctuée de catastrophes. Il n’y a aucune parousie (aucun sens de notre vie), mais il y a une aspiration individuelle de chacun d’entre nous de nous approcher de ce qui nous dépasse, car nous pensons que ce que nous définissons comme vrai, beau, juste, éternel, transcendant existe. Le sens et la morale individuelle de cette aspiration d’approchement d’Absolu semble être l’amour portée à autrui, l’amour comme agapè, éros et philia. Certains voient dans l’action temporaire collective leur accomplissement : en politique, en religion, dans le syndicalisme… pour donner un « sens » à leurs vies : mais ceci est comme confondre l’Église avec Dieu.