La fondation MIRO de Barcelone organise une exposition « MIRO et les États-Unis » à partir du 10 octobre 2025.
C’est en 1934 que MIRO et Pierre MATISSE, le fils du peintre Henri MATISSE, ont conclu un accord de distribution des œuvres de MIRO pour les États-Unis, qui correspondait à 50 % de la production de MIRO.
Pierre MATISSE, arrivé aux États-Unis en 1924, avait créé sa galerie à New York en 1931. MIRO n’étant pas connu à cette époque aux États-Unis, le premier objectif de Pierre MATISSE était de contacter les personnes influentes dans l’art et de mettre en œuvre des expositions d’œuvres de MIRO. Le succès a été immédiat : des articles élogieux ont été publiés par la critique américaine, dont celles de MC BRIDE et de SWEENEY. Dès 1934, de grands marchands d’art américains et collectionneurs comme Howard PUTZEL et Walter ARENSBERG ont été séduits par les tableaux de MIRO, avec des premiers achats de peinture. Pour promouvoir son œuvre aux États-Unis et en remerciement des articles élogieux, MIRO, en accord avec MATISSE, a offert des œuvres à des personnes influentes, mais aussi au musée d’art moderne MOMA de New York.
J’ai découvert une gouache inédite signée MIRO de cette époque, datée du 3 mai 1935. Sur le dos du tableau, le chiffre 362 correspond à un numéro de stock de la galerie PIERRE MATISSE de 1934-1935 et, en bas de la peinture, l’acronyme FYI de l’américain (For your information) montre que cette gouache est passée par la galerie MATISSE pour des collectionneurs américains.
La gageure de cette petite gouache, c’est qu’on y découvre 2 tableaux (2 volets) en 1, sans enlever aucun élément pour la compréhension du premier volet et du deuxième volet. Ils sont imbriqués l’un dans l’autre et représentent le cycle de l’humanité, de la préhistoire à notre époque. Le message de ce tableau pour MIRO, qui n’aimait pas notre époque contemporaine, c’est un retour à la pureté de l’âme originelle des hommes des cavernes rupestres. Il utilise dans le tableau la légende du présocratique EMPÉDOCLE, qui se jeta dans le cratère de l’ETNA pour purifier son âme par le feu du volcan, avec la métaphore d’un retour à l’homme originel.
Vous trouverez plus de détails ainsi que toutes les études et détails de cette petite gouache inédite sur mon site et mon blog :
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Géry Watine,
