Zoom’Art Magazine

“Une nouvelle approche de l’Art”

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Les visages du flamenco dans l’objectif de René Robert

René Robert  naît le 4 mars 1936 à Fribourg, Suisse.  Avec un ami, il découvre la photo vers l’âge de douze ans. Il fait un apprentissage de trois ans chez un photographe à Lausanne avant de travailler pour une agence de presse à Genève.

Au milieu des années soixante, il s’installe à Paris. Il rencontre une danseuse suédoise venue pour y apprendre le flamenco, qui lui fait découvrir cet art. René Robert en devient à partir de 1967 l’un des grands portraitistes. Il photographie en noir et blanc et en argentique des personnalités telles Paco de Lucía, Enrique Morente, Chano Lobato, Fernando Terremoto, Israel Galván, Rocío Molina et Andrés Marín. Il a été professeur de photographie et a fait don de ses œuvres à la BNF.

Nous avons contacté à son ami Joss Rodriguez Collègue Photographe aussi pour nous parler de lui :

René Robert, mon ami, ne mérite pas que l’on se souvienne de lui de par son triste départ, c’est la déshumanisation de notre société qui est en cause et il était important de crier notre colère.

Il est maintenant temps de penser à René Robert en tant qu’artiste, photographe, Maestro. Il nous a quittés, discrètement, sans faire de bruit, juste en balade, mais il sera toujours en nous. Il aimait la vie, il aimait partager, il aimait les artistes flamencos.

Je me remémore nos moments d’échanges lors de nos séjours nîmois. Nos promenades et nos conversations, ses conseils, les récits de sa vie d’antan, de Lausanne.  Sa rencontre avec le monde de la photographie dans sa jeunesse, son Paris des années 60-70, son travail «  alimentaire » de photographe et puis sa passion, puis du flamenco,  son « œil ».  Il était de la vieille école argentique, bien que lors de nos dernières rencontres, il avait opté pour un appareil photo numérique. Dans une de nos conversations un jour il m’a dit – C’est drôle, il y a une citation de Jean Cocteau:

«C’est dans les prisons que l’idée de liberté prend le plus de force et peut-être ceux qui enferment les autres dedans risquent-ils de s’enfermer dehors ».

Et il a ajouté avec humour… « Nous les photographes au moins on sait, qu’avec ces appareils modernes, ce sont les pixels qu’on enferme. C’est tout de même plus pratique pour nous de chasser l’instant ».

Cher René, t’aimer était facile, mais t’oublier sera impossible.

Joss Rodriguez – Photographe

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